Volume 3 – numéro 1 – 2024 : La Covid-19 en Afrique : implications et adaptations
Protégé : Vivre le Covid-19 dans les familles camerounaises : cas des villes de Douala et Yaoundé
Sakinatou DAOUDA et Léonelle Flore NGUINTA HEUGANG
Résumé :
L’année 2019 a été marquée par l’émergence de la pandémie à coronavirus, de la Chine vers le reste du monde, imposant de ce fait à la communauté internationale l’observation des mesures telles de que le lavage régulier des mains, l’évitement des accolades et surtout le confinement. Le Covid-19 a eu des conséquences sur les relations interétatiques, nationales voire familiales. Sur ce dernier point, certaines données sont alarmantes; plus de 270 millions d’infecté·es en 2021. En Chine par exemple, le taux de divorce à l’issue du confinement était en hausse. L’Afrique, même si tardivement touchée par la pandémie, n’est pas en reste. Le Cameroun comptabilisait environ 107662 de contaminé·es en mi-novembre 2021. Dès lors, l’étude s’interroge sur l’impact réel du confinement sur le vécu des familles au Cameroun. Mener une telle recherche en sciences sociales commande de mobiliser des grilles d’analyse telles que le constructivisme et l’interactionnisme symbolique sans omettre l’observation directe et l’exploitation documentaire. Il ressort que les familles camerounaises ont différemment géré la survenance des cas de contamination au coronavirus, avec des effets aussi bien négatifs que positifs.
Abstract :
The year 2019 was marked by the emergence of the coronavirus pandemic from China to the rest of the world, forcing the international community to observe measures such as regular hand-washing, avoidance of hugs and, above all, containment. Covid-19 has had an impact on inter-state, national and even family relations. On this last point, some data are alarming: more than 270 million people will be infected by 2021. In China, for example, the divorce rate after confinement was on the rise. Africa, although affected late by the pandemic, has not been left behind. In Cameroon, there were around 10,762 people infected in mid-November 2021. The study therefore looks at the real impact of confinement on the lives of families in Cameroon. Social science research of this kind requires the use of analytical frameworks such as constructivism and symbolic interactionism, as well as direct observation and documentary analysis. It emerges that Cameroonian families have handled the occurrence of coronavirus contamination differently, with both negative and positive effects.
Résumé (mǝ̀dʉ̂mbɑ̀) :
Fə ngǔʼ 2019, taʼ càcǎ lǒʼ njǒŋ ngɔ̀ fαfα ntʉ̂m njʉ kə̀ tǎg Kamerun. Lɛn sə bə ɑ̂ Corona. A taʼ ngòkɛd kə̀bwɔ̀ . Nǔm nə̀ laʼ i a bwɔ̌ nə̀ sɔ̌g mbu njoŋ ngəlaŋ fα; caʼtə bo mbu mbɛn bαm njà. Ngòkɛd lα fᾰʼ kèbwɔ̌ ntʉ̂m bà tǔnndα. Mfìʼ: njà bə mi mbαgtə nǎndα yαmə ngɔ̌ China. Ghǎngòkɛd corona fα ntʉ̌m njʉ shʉᾰ ncuʼ 270 ngùʼ 2021. səʼ nǔm Kamərun tʉntə ngwǎ 107.662 tɛ̀d ŋwʉ nsônᾰndɔ. A bɛdtə̀ mbə̌ bo fαgə dʉʼ nə̀ tswə bô tsəmoʼo. Bà tûnndα Kamərun bʉntə ɑ̂ ndʉkə? Nə̀ sɔ̌ŋ yən fὰʼ li cwɛ̌d mbɛdtə nə̀ sǎŋ laŋ nǔm màd bə̀ntʉ̌n cwɛ̌d ndǒʼ ntswə i bo corona lɑ mbɛn siaŋ mbuʼŋwàʼnǐ num bwə. A cum mbə yid tǔnndα lo ghʉ zə̀ mǎd nə̀ tɔ̌ ghǎngòkɛd coronavirus. A bwɔ̌ nsaʼ ngɔ̀ naʼ maʼ lαg nǔm nə̀ ywimtə yubə nə̀ cʉb a taa ngə̀laŋ yən kə̀ləʼ bə lα bo ngə̀laŋ zə̀ a mi lα.
Mots-clés (mǝ̀dʉ̂mbɑ̀) : coronavirus, Kamərun, nə̀ loʼ ntswə i ndα, ngòkɛd covid 19, njà
Historique de l’article
Date de réception : 1 juin 2023
Date d’acceptation : 14 février 2024
Date de publication : 29 décembre 2024
Type de texte : Note de recherche
Sakinatou DAOUDA
L’autrice est titulaire d’un doctorat PhD en anthropologie et sociologie politique. Elle est chargée de recherche au Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Cameroun et par ailleurs, Chef de Bureau des Affaires Administratives et Financières au Centre Régional de Recherche et d’Innovation de l’Extrême-Nord. Elle est spécialiste des questions de genre et politique, d’anthropologie et de sociologie politique. Autrice de plusieurs articles scientifiques parus dans diverses maisons d’éditions au plan national et international. Actuellement, elle poursuit ses recherches dans les domaines du genre et politique et de l’éducation.
Contact : sakinatoudaou@gmail.com
Léonelle Flore NGUINTA HEUGANG
L’autrice est chargée de recherche, chef de service de l’innovation au CRRI-EN, est juriste de formation. Spécialiste de l’environnement, elle reste tout de même ouverte à d’autres domaines tels la culture, l’éducation, les jeux de société, les langues, les mathématiques, la santé.
Contact : leonguinta@yahoo.fr