À propos de la revue
Gari est une revue pluridisciplinaire consacrée à diffuser et alimenter les Recherches et débats sur les villes africaines. Le vocable gari, partagé par plusieurs langues, télescope les significations et illustre la diversité culturelle africaine dans toute sa splendeur. Une de ces acceptions est une manière de signifier « la ville » en langue hausa. Mais il s’agit aussi d’un aliment à base de manioc et dont la consommation est prisée et fortement répandue sur le continent africain, un aliment de fortune connu des travailleurs et travailleuses, des étudiants et étudiantes qui faisaient et font encore aujourd’hui l’expérience de la précarité urbaine dans ses multiples aspects. Le gari, ou plutôt le tubercule dont il en est issu, s’est urbanisé et prête ses charmes à la plupart des sols si bien que sa culture se répand dans de nombreux périmètres urbains d’Afrique. Est-ce un hasard si le terme prend le sens de « large, spacieux, étendu » – renvoyant ainsi au champ lexical du développement urbain, de l’urbanisation – en kinyarwanda ? Les locuteurs et locutrices du swahili, pour leur part, l’utiliseront pour désigner le « véhicule » qui servira probablement à se mouvoir dans ce large espace : un détour qui connote les systèmes de mobilité, les modes de transport, les déplacements et les migrations interurbaines.
À travers ce questionnement teinté de métaphores, la revue Gari aspire à s’internationaliser en croisant une pluralité d’approches théoriques, expérientielles et méthodologiques. Focalisée sur les particularités des villes africaines, elle a précisément pour ambition de rassembler les travaux de chercheurs et chercheuses, de praticiens et praticiennes qui les pensent, se rappellent de leur histoire singulière ou plurielle et dessinent leurs contours actuels pour mieux les comprendre ou imaginer leur futur. C’est une tâche qui exige beaucoup de patience et que la revue entend mener par des publications régulières de dossiers thématiques, d’articles libres, de recensions d’ouvrages, de notes de recherche, de transcriptions de discussions issues d’ateliers ou de rencontres diverses sur le sujet, d’entretiens avec des professionnel-les, des clichés illustrant les visages et la face sombre des villes africaines, etc.
Le processus de publication est mené par l’équipe de rédaction ou un-e coordonnateur/-trice qui aura préalablement proposé un dossier thématique. Les travaux peuvent être issus de l’ensemble des domaines des sciences humaines et sociales – de l’architecture et sciences corrélées – et rendre intelligibles, entre autres, les thématiques liées aux villes africaines à l’instar du logement, de l’industrie, du transport, de l’exode rural, de la sécurité, de la violence, de la pollution, de l’écologie, de l’utopie, du futurisme, etc.
En tout temps, des résumés de contribution peuvent être proposés à la revue, que ce soit à la suite d’un appel à contributions pour un dossier thématique ou en varia. Dans tous les cas, ils doivent être soumis par le biais du formulaire du Grenier des savoirs. Pour les normes de présentation des textes, les autrices et les auteurs se référeront à la page des instructions qu’ils et elles devront respecter scrupuleusement. Différents types de textes sont acceptés par la revue, notamment des synthèses, des notes de recherche, des entretiens, des comptes rendus, des retours de terrain ou des questions de recherche. Les personnes qui aspirent à publier dans la revue sont invitées à lire attentivement l’Engagement des auteurs et des autrices et les autres politiques éditoriales de la revue qui aspire à la plus haute qualité et à l’indexation dans le Directory of Open Access journals.
La couverture de la revue a été réalisée par Kevin M’Po, à partir de photos de Florence Piron prises dans différentes villes africaines.